• C'est un livre en forme de trou de serrure. On y saisit le monde par fragments, éclats de phrases et silhouettes brisées. Chaque page s'ouvre sur une nouvelle porte dont on n'a pas la clé, nous condamnant à épier en voyeur ces vies minuscules - du moins, ce que la philosophe Hélène Frappat nous en laisse entrevoir. Des destins de femmes en fuite, ayant chacune laissé un morceau d'identité derrière elle. « J'ai commencé à espionner mes voisins par une nuit claire et froide », écrit la narratrice. Elle en tire un entrelacs de procès-verbaux discrètement poétiques. L'une a perdu une bague d'une valeur inestimable, l'autre a plaqué sa famille, toutes ont été traîtres ou trahies. Et leurs histoires se répondent comme dans une page de faits divers. Un agent double se faufile aussi dans les chapitres, miroir du lecteur censé trouver le lien entre ces intrigues. Or Hélène Frappat le sème avec férocité, cet agent de liaison. Et nous entraîne avec lui dans un jeu de piste à la Sophie Calle, ludique, intelligent et sibyllin.

    Depuis notre trou de serrure, on ne perçoit pas tout. Juste quelques beaux échos de « cette mélancolie chronique des individus traqués ». C'est bien suffisant.

     

     


  • Le "Da Vinci Code" de Dan Brown avait un peu lancé la mode et nombre de ses millions de lecteurs avaient voulu retrouver les lieux cités dans le best-seller, que ce soit à Paris avec le musée du Louvre ou l’église St Sulpice, mais aussi à Londres avec l'Abbaye de Westminster. Ce type de tourisme culturel a toujours de nombreux adeptes.

    Le site TimeOut propose une carte interactive de Paris « pour marcher sur les traces des classiques de la littérature » et leurs auteurs, Emile Zola, Michel Zévaco, Guy de Maupassant, Gustave Flaubert. Au total seize écrivains de notre patrimoine littéraire.

    En 2013, l’hebdomadaire Marianne consacrait un article au « boom du tourisme littéraire » et expliquait : « Les itinéraires de découverte d'une ville sur les traces d'un héros de roman connaissent un grand succès, d'Italie jusqu'en Ecosse. Une alternative aux habituels circuits culturels.» L’auteure de l’article, Agnès-Catherine Poirier, citait Toni Sepeda, enseignante de l'histoire de l'art à l'université américaine de Venise, qui pendant les vacances organisait des visites guidées de la Venise du commissaire Brunetti, personnage de roman policier créé par sa compatriote Donna Leon.

    Le site France.fr propose, lui, de « découvrir la France dans la littérature » du Paris est une fête d’Ernest Hemingway, à Etretat, repaire d’Arsène Lupin, le héros de Maurice Leblanc, et à la Provence de Marcel Pagnol et Jean Giono. De son côté Terre des écrivains dresse une liste non exhaustive des lieux ayant inspiré ou été fréquentés par les écrivains, et si le site ne semble pas avoir été mis à jour depuis 2015, les liens restent actifs comme ceux, par exemple, qui vous amènent au Havre sur les pas de Gustave Flaubert, Jean-Paul Sartre, Benoît Duteurtre, Céline, Stendhal, Simenon, ou celui qui vous invite à une balade littéraire avec Proust à Paris.

     


  • Chaque année le spécialiste du SEO Olivier ANDRIEU sort une nouvelle édition de son classique "réussir son référencement" (Eyrolles éditions), qui est devenu la bible de tout référenceur de France.

    Petit survol du chapitre consacré à l'optimisation on-page avec les balises META  par notre spécialiste du référencement à Perpignan : REFERENCEMENT SUD https://referencement-sud.net/expert-referencement-seo-perpignan-66.html

     

    La balise meta http-equiv charset

    Comme vous avez pu le lire juste au-dessus, le rôle de cette balise est de définir le jeu de caractères utilisé au sein de votre page. Cette balise est essentielle, notamment pour les sites web utilisant des caractères spéciaux tels que des accents. Si vous hésitez sur le choix du jeu de caractères à employer au sein de votre site, je vous conseille l’utf-8. Bien qu’étant parfois moins bien géré par certains langages de programmation que les jeux de caractères locaux, il supporte la quasi totalité des langues existantes dans le monde et est donc le plus adapté à un site international. Voici comment s’écrirait cette balise si vous optez pour l’utf-8 :
    <meta http-equiv=”Content-Type” content=”text/html; charset=utf-8″ />
    (ou bien si vous codez en HTML5 : <meta charset=”UTF-8″ >)

    La balise Title

    Figure emblématique des balises, s’il y en a bien une sur laquelle il ne faut absolument pas faire l’impasse c’est bien celle là.
    Car si pour nombre des autres balises, leur utilité pour le référencement est aujourd’hui mise en doute, ce n’est pas le cas de la balise Title. Celle-ci est primordiale et est l’un des principaux leviers de l’optimisation efficace d’une page web pour le référencement naturel. Il faut tout de même préciser que la balise Title n’est pas à proprement parler une balise meta et que par conséquent elle ne s’écrit pas de la même manière :
    <title>Titre de votre page</title>
    Tandis que <meta name=”title” content=”Titre de votre page”> ne serait pas pris en compte.
    Le choix de votre balise Title est primordial : placez y des mots clés importants et de préférence au début. Par exemple, dans le cas d’un site de vente en ligne de cosmétiques (je prends comme exemple ce qui me passe par la tête) une balise Title judicieuse pourrait être  :
    <title>Agence de référencement Perpignan</title>
    Ce choix de contenu serait d’autant plus efficace qu’il est très court.
    Essayez dans la mesure du possible de remplir votre balise Title avec un contenu limité à l’essentiel, allez droit au but pour inviter les moteurs de recherche à en faire autant !

    La balise meta description

    Cette balise n’a plus aucune incidence concernant le positionnement d’une page web dans les résultats de recherche de Google.

     

     

    Réussir son référencement web -Stratégies et techniques SEO Edition 2022-2023, Olivier Andrieu, Eyrolles

     


  •   La première nous est fa­milière, car Barcelone est la capitale catalane dont le romancier a déjà traqué les évolutions depuis la fin du XIXe siècle, dans La Ville des prodiges, La Vérité sur l'affaire Savolta ou Une comédie légère (Prix du meilleur livre étranger 1998). Cette fois, Mendoza situe son roman à la fin des années 1980, quelque temps après la fin de la période de transition démocratique. Barcelone change de physionomie, subit les reconversions industrielles et se prépare pour accueillir les jeux Olympiques de 1992. Mais, plus que l'enthousiasme, c'est la désillusion qui prédomine. Mauricio, jeune chirurgien-dentiste pour lequel tout va bien, pourrait se satisfaire d'une clientèle fidèle et d'un avenir tout tracé comme actionnaire d'une clinique. Pourtant, comme nombre de ses compatriotes, il éprouve un certain malaise à vivre dans une société déjà désabusée par les plaisirs de la Movida.

    L'issue serait-elle de militer ? Mauricio est approché par des cadres du Parti socia­liste catalan pour participer à une campagne électorale. Le dentiste devient alors orateur, devant des auditoires populaires, dans la périphérie de Barcelone. Il parle, argumente, brode autour d'un hypothé­tique programme politique, se glisse dans les discours convenus qui expliquent qu'il faut changer l'ordre des choses et ne plus se complaire dans les arguties théoriques ni les vociférations. Il n'est pas toujours sûr d'être à sa place et se demande, de la conviction ou de la manipulation, ce qui l'emporte dans sa démarche. Un prêtre ouvrier, l'abbé Serapio, buveur de rhum et authentique bienfaiteur des gens pauvres, le sermonne à chaque instant. Un autre, ancien de la guerre d'Espagne, conteste les objectifs . Certes, Mauricio courtise Clotilde, mais la jeune avocate est finalement aussi perdue que lui, déjà fatiguée d'être arriviste. Il trouvera un instant le ­réconfort entre les bras de Porritos, jeune femme pétillante, mais malade du sida. Il l'assistera jusqu'à la fin, le combat que mène Porritos pour rester en vie étant finalement le seul qui vaille.

    Ce roman d'Eduardo Mendoza est celui de la fin des idéologies, où un homme ordinaire cherche à sauver son intégrité morale, sans illusion sur les changements annoncés, et lucide sur ce qui ne changera jamais. Mauricio, c'est notre semblable : le témoin d'une société inique qui veut échapper au cynisme ambiant.

     


  • Mais pourquoi ne siège-t-il pas à l'Académie française ? Il ferait un tabac, à chipoter tant et plus sur des mots, petits ou gros. Cela est un mystère. Car Franz Bartelt - rien qu'avec son certificat d'études dans sa poche (trouée) et ses tonnes de lectures - est bien trop maniaque pour s'autoriser la moindre petite fêlure à la langue française. Avec son humour abrasif, il est passé maître dans l'art de la digression en tout genre. Il impro­vise, ou plutôt fait semblant, il disserte, très à son aise, sur la météo (pleut-il ?), la triste destinée des hommes (et des femmes), la grammaire, la stupidité des gaufres (belges), la philosophie (de comptoir, légère dans le style, grave sur le fond). Franz Bartelt, depuis une bonne cinquantaine d'années, ravitaille son désespoir, le soigne presque, à fortes doses de romans noirs - il en a aussi écrit quelques-uns. Il a choisi l'absurdité en guise de viatique, et ose écrire à propos d'un de ses personnages aussi dilettante que lui : « Il gardait sa solitude pour lui tout seul. »

    Tout enfant, à l'école, l'écrivain a été désigné par le doigt inquisiteur de la bêtise. Ses professeurs pensaient le punir en l'obligeant à lire un roman « du début à la fin », quand ses camarades, eux, n'écopaient que de vagues lignes à recopier une centaine de fois. Le mauvais garçon ne demandait pas mieux. Dans une de ses nouvelles, il rend grâce à ces « passeurs de textes » un rien à côté de la plaque. Nous aussi, on les remercie d'avoir si bien éduqué le petit Ardennais : « Les maîtres voyaient les bibliothèques comme des maisons de redressement ou comme des camps de rééducation ou de community. Pour eux, un livre prenait la forme rectangulaire d'une cellule de prison. Le délinquant y entrait et y purgeait sa peine. » Aujourd'hui, il conclut : « Il faut lire des romans. Pour toutes sortes de raisons, des bonnes et des mauvaises. Mais surtout parce que c'est la façon la plus féconde d'entendre parler de soi. »

    Bartelt cultive la mauvaise foi et en fait ses choux gras : « Parfois, je me demande si je ne lis pas par masochisme... » Et pour réparer la chose, il écrit, se met en scène, claque le bec à la pauvre autofiction : « Puisque l'heure est à la confidence, gémissons un peu. » Le filou invente « le principe de précaution appliqué à la poésie », et brocarde l'unicité dans tous ses états. Deux exemples : « L'être humain est unique et il veut être comme tout le monde », aussi bien que : « Le prix unique du livre est le seul prix littéraire démocratiquement décerné à tous les auteurs. » Les railleries de Franz Bartelt n'épargnent rien, ni l'automne ni personne. Il pousse le plaisir à se moquer de sa confrérie - « un écrivain n'est grand que lorsqu'il est admiré par les footballeurs » -, sans jamais oublier de se mettre dans le lot. Bartelt est un puriste. A-t-il appris cela de son collègue de Charleville-Mézières, l'éternel Rimbaud ? Trop d'émotions tuent. Alors, il renchérit : « Dans la vie, il ne faut jamais faire les choses à moitié. Quand on fait l'imbécile, il faut le faire entièrement. Vous n'êtes pas d'accord ? »






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