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    D’abord le néant, le non-être, la mort ; pour les Celtes, le cycle de la vie passait de la mort à la vie, comme état où rien(étymologiquement, le rien qui est la chose au féminin jusqu’au quinzième siècle et qui devient « pas la chose » au masculin.) ne peut être pensé ni mis en mouvement.

     

    Mais pour qu’il y ait un néant puis quelque chose(rien), il faut un commencement et ce ne peut être que le zéro sinon ça existe déjà. Pour avoir un commencement, nous pouvons l’imaginer aussi en ayant une fin. En effet s’il y a une fin, il y a un commencement. Si le commencement est zéro alors la fin est Un à partir du vide originel d’où émane le souffle. Il faut un vide dans le néant pour l’apparition du Un, de la mort à la vie non pas à l’inverse du temps mais où le temps n’existe pas car le temps n’ est pas une substance, c’est un ordre entre les existences, juste après le non existant, le zéro qui transmute entre le zéro-nombre et le zéro-manque, ça manque après que ça n’existe pas et par dénégation où ça existe(l’inconscient.)

     

    Mais l’imaginaire, à partir de la non-existence suppose l’existence par nécessité de l’idée simple et qui compose par la lettre au développement frégéen de la fonction du langage, c’est à dire par raisonnement et composition des caractéres, la pensée par définitions qui ne peut fonctionner que par mémoire donc dans le temps donc non plus entre le zéro et le un mais entre le un et le deux signifiant, au milieu s’installe l’ objet a pour faire circuler les signifiants partout où ça manque, c’est l’énergie qui crée l’espace comme l’ordre des coexistences. La chose ne peut alors y tenir place non seulement parce qu’elle est bouchée par l’objet a mais parce qu’elle ne peut ne pas exister qu’entre zéro et Un c’est à dire hors mémoire. C’est l’idée taoïste du vide du vide qui est parce qu’il y a le souffle.

     

    Alors l’impossible du zéro à Un devient le réel de la suite des nombres qui ne sont ni des êtres, pas même des substances mais où le sujet peut être représenté pour.

    source : livres celtes

     


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    Kéthévane Davrichewy est aujourd’hui l’auteur de Tout ira bien (Arléa, 2004), du très remarqué La Mer Noire (Sabine Wespieser éditeur, 2010, Prix Version Femina – Virgin Megastore 2010, Prix Landerneau 2010, Prix Le Prince Maurice du roman d’amour) et des Séparées qui vient de paraître dans lequel il sera question de la « génération Mitterrand », d’amitiés fortes puis brisées, de musique et de littérature, de la confusion des sentiments et du deuil de l’enfance.

    Les Séparées, de Sabine Wespieser, éditeur, 2012.

     

     


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     Voici la première définition d’un lexique astrologique, qui vous familiarisera avec les termes astrologiques en suivant la lecture du bon livre d'astrologie Traité des aspects en Astrologie , de  Marie-Thérèse Des Longchamps ! Au programme d’aujourd’hui : la définition d’une conjonction.


    Une
    conjonction c’est la rencontre de deux planètes dans un thème, qui sont placées de telle sorte qu’on les dit conjointes, c’est à dire l’une à côté de l’autre sur le zodiaque. Elles sont proches, de minimum 0° à maximum 10° 12°. Ces deux planètes fusionnent et combinent leurs énergies positives comme négatives, tout comme un couple s’unit, pour le meilleur ou pour le pire.

     

    Exemple : lorsqu’on parle d’une conjonction Jupiter Soleil

    c’est parce que le Soleil et Jupiter sont proches (de 0° à 10 12°) sur la carte du ciel de la personne dont on étudie le thème. Il s’agit d’une conjonction positive car ces deux planètes sont symboles de réussite, d’épanouissement vital et social. La personne dont le thème présente cet aspect (ou conjonction) est donc prédisposée à connaître chance, réussite, confort matériel… Cette conjonction est également indice d’optimisme, de sociabilité, d’extraversion. Elle incline à la générosité et l’épicurisme. Bien sûr, il faut modérer ces interprétations en fonction de la position en signe zodiacal et en maison de ladite conjonction dans le thème, et également des autres aspects éventuels reçus par la conjonction. Ainsi une conjonction Soleil Jupiter en Scorpion nous parle de pouvoir, en Lion d’extraversion, en Capricorne de forte ambition, en Verseau de tolérance et d’ouverture d’esprit, en Vierge de moralité et d’honnêteté…

     Pour finir, lorsqu’un thème présente beaucoup de conjonction (ex le thème d’Ycare) cela renforce en général la confiance en soi, la volonté et signe les fortes personnalités. Quand au contraire, il n’y a pas de conjonction, la personne est moins individualiste et a moins de personnalité.


    Bonnes conjonctions à tou(te)s !

     


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    Ici, une femme divorcée avec deux enfants, noyée dans son boulot qui ne lui plaît plus, dépressive, mais généreuse : elle abrite chez elle une baby-sitter un peu spéciale : drogues, SDF, famille d'accueil, viol...des mots qu'elle connaît, reflet d'un passé peu prestigieux qu'elle évoque à demi-mots. C'est le récit du désespoir qui gagne peu à peu la propriétaire, tandis que la baby-sitter se reconstruit peu à peu : elle se refait des amis, prend des cours de théâtre, et veille sur les enfants. Un roman noir, mais terriblement ancré dans la réalité.

     


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    Mais Monsieur Dantzig n’aime pas Roland Barthes, à qui il ne consacre pas d’article et dont il se débarrasse en six mots : « un lourd qui se croyait léger » (article Claudel, page 183). Évidemment, c’est un peu court, mais c’est la loi du genre, mal désigné dans le titre comme « égoïste », puisqu’il nous en fait profiter, mais bien plus radicalement subjectif, pétri de mauvaise foi, jubilant d’exécutions sommaires et d’enthousiasmes plus ou moins raisonnés, avec un goût irritant mais fort sympathique pour le rebrousse-poil, la défense des décriés, la réhabilitation des réputés has been et donc, symétriquement, la mise en pièce de quelques incontestables (Baudelaire, Céline, Yourcenar).

    Au total, l’ensemble, ou en tout cas l’idée que tu peux t’en faire après en avoir lu, disons, un tiers, laisse l’impression d’un râleur, un peu réactionnaire, se donnant la liberté de juger et de revenir sur ses propres jugements. Plutôt qu’un réactionnaire au sens habituel et politique du mot, c’est plutôt un « antimoderne », un ronchonneur savant, qui se paye le culot de publier les minutes délicieuses de son Grand Tribunal Intime de la Littérature.

    Tu y trouves de bien réjouissantes sentences, assénées avec une cruauté merveilleuse : le « bœuf Claudel », « antisémite, homophobe et grand chrétien, qui traite Proust de “vieille juive fardée” » et recherche « la vérité avec un acharnement de charrue qui doit lui venir de Péguy », lui qui, « jamais heureux mais toujours satisfait, (…) s’admire d’être convaincu et se propose de convaincre les autres » ; Yourcenar : « elle meuble ses livres en style XVIII°. Antithèses, douche de points-virgules, imparfaits du subjonctif appliqués, phrases de liaison et de commentaire où elle explique en style emphatique, latinismes périodes. (…) Ses romans sont froids comme une maison de campagne un vendredi soir de février. » ; Montherlant et Camus qui ont, chacun à sa manière, leur côté « scout » ; Simenon, « train de marchandises de la littérature » ; Rostand, « premier de la classe hystérique qui, ne sentant rien, monte au mélodrame » ; Colette, « vieille coquette du naturel façon Sévigné, fausse bonne, égorgeuse de poulets » ; Baudelaire décrit comme un fat, poseur, paresseux et imbu de lui-même.

    Evidemment c'est méchant, souvent injuste et ça peut mettre en colère...

     

    Charles Dantzig, Dictionnaire égoïste de la littérature française (2005) Grasset