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    On nous aurait dit que ce roman avait été écrit par Amélie Nothomb, nous ne n'y aurions vu que du feu, tant Max Monnehay présente dans son style des points communs indéniables avec la dame aux chapeaux : des incipits décalés ("la vie en position horizontale était la seule supportable mais s'avérait souvent compliquée"), un cynisme à toute épreuve ("ce que je vis était énorme. C'était ma femme."), un scénario abracadabrantesque (un homme se trouve être séquestré par sa femme sans raison apparente), une thématique autour de la beauté/laideur...
    Assurément, si l'auteur de Hygiène de l'Assassin voudrait prendre sa retraite, la relève est déjà prête !
    Ce premier roman a été l'un des extraterrestres de la rentrée littéraire 2006. Max Monnehay y livre déjà sa personnalité. Comme Amélie, elle profite de l'écriture pour se livrer à l'exercice de la critique philosophique, non sans humour : "on s'emplit pour mieux se vendre. On ne nourrit pour avoir l'air vivant, à peu près, comme on engrange des floppées de pensées pas de nous, comme on se gave à l'entonnoir de la culture afin de présenter à la table du souper un foie, gras à souhait".
    Il n'y a pas à dire, elle maîtrise la langue française, Max ! "Les mots réduisent tout, ils sont l'état toujours plus solide d'une pensée toujours plus liquide".
    Malheureusement, comme Amélie, Max semble manquer d'inspiration pour la fin : si tout le roman nous tient en haleine dans un huis-clos étouffant, les derniers chapitres restent décevants, laissant le lecteur avec des questions.
    "La contrefaçon exige de connaître la composition de l'article original" écrit-elle. Corpus Christine, bonne ou mauvaise contrefaçon de Les Catalinaires, et autres Mercure, Antechrista ?

    [Références]
    Max Monnehay - Corpus Christine - Albin Michel 2006 - 228pages 15 €

     


  • Un livre pour les artisans spécialisés dans l'ancien : rédigé par la fédération française du batiment (FFB) et Climat Bois artisans en rénovation de maison Perpignan (66).

     

    Rajeunir efficacement une maison ancienne

    Une maison ancienne n’est pas forcément démodée ni prévue à démolir. On peut très bien lui redonner de la valeur de plusieurs façons. Que ce soit pour le vendre, le louer ou y habiter, on peut très bien l’adapter à notre époque et à notre style. Outre la remettre aux normes (changer les installations : isolation, électricité), voici quelques astuces pour rajeunir une maison ancienne.

    Donner de l’espace

    Quand les pièces sont trop petites ou peu nombreuses, on peut réaménager une vieille habitation en lui donnant de l’espace.

    Décloisonner l’intérieur

    Pour aérer la maison ou faire entrer la lumière naturelle, décloisonner est la meilleure façon. Le décloisonnement implique parfois une double orientation d’une chambre, voire plus. Par exemple, on peut créer une grande pièce de vie en mettant la cuisine, la salle à manger et le salon ensemble. C’est un mode à l’américaine qui est très tendance aujourd’hui.

    Aménager les combles

    Si vous pouvez tenir debout dans votre comble (espace entre le plafond du dernier étage et le toit), vous pouvez en servir pour créer une autre pièce. C’est très pratique quand on veut donner une nouvelle vie à sa maison. Les travaux consistent à mettre un accès dans le comble (escalier), l’éclairer par une fenêtre, soigner l’isolation thermique et installer l’électricité et le chauffage.

    Faire des extensions

    Faire des extensions sur sa maison ne signifie pas forcément ajouter une pièce. En fait, quand une maison ancienne semble très étroite au niveau de la surface, on peut très bien l’agrandir. En longueur ou en largeur, cela demande une espace extérieure disponible. La terrasse et les jardins seront donc mis en cause. Côté hauteur, quand la fondation est assez dure, on peut monter un étage de plus.

     

     Rénovation Durable - Des Logements Rénovés Et Basse Consommation Par Des Constructeurs De Maisons Individuelles Et Des Promoteurs Immobiliers - UCI-FFB, Editeur : Pc Editions, 2011


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    Porté par le succès des ‘Sirènes de Bagdad’, Yasmina Khadra revient avec ‘Ce que le jour doit à la nuit’.

    Ce roman-fleuve vibrant et lumineux, sur fond de guerre d’indépendance dans l'atmosphère mystique et sévère de l’Algérie, s’impose comme la saga de la rentrée. On ne peut nier la virtuosité de la prose. Elle dit les heures, les jours, les années avec aisance et décrit avec la même éloquence des paysages d’une beauté époustouflante ou d’une sordide décrépitude. Comme un grand-père conterait ses souvenirs à ses petits-enfants, avec force anecdotes tristes ou heureuses, Younes fait le bilan sa vie.

    Les destins se font et se défont au gré du vent. Pourtant cette évidence de la narration, cette facilité à traduire les émotions est ternie par le ton mélodramatique. Toujours plus incroyables, les rebondissements tournent au sensationnalisme. Au prisme du cas particulier d’un homme à l’existence hors du commun, l’auteur pointe les injustices d’une société en mutation. Mais dans son souci d’entendre les différentes voix au nom de la tolérance, il frôle parfois la complaisance. Un récit captivant mais empreint de bon sentiment. La perpétuelle indulgence et la foi dans la nature humaine que déploie Yasmina Khadra finissent par ennuyer.

     

     

     

     

    Ce que le jour doit à la nuit d'Yasmina Khadra

     

    Editeur : Julliard
    Publication :25/8/2008

     

     

     

     


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    Novellisation du scénario d’un film d’André Cayatte et Charles Spaak, ‘Nous sommes tous des assassins’ possède néanmoins la force des grandes oeuvres littéraires. Sous ses airs de roman noir sec et argotique, cet ouvrage ose, dès 1952, s’attaquer frontalement à un problème qui ne trouvera sa solution qu’en 1981 : la peine de mort.

    Partant de la détention d’un tueur illettré et pataud, Jean Meckert dresse une charge amère contre la “machine à raccourcir, surtout machine à simplifier”. Mieux, il dépasse le stade de la simple diatribe antiguillotine pour attaquer de front des institutions hypocrites, une justice lâche et des hommes en noir bien-pensants, qui préfèrent tuer pour l’exemple, puisque “ça ne coûte rien”, alors que “constuire des logements, ça revient trop cher”.

    La froide analyse de l’héroïsme et de la Résistance, guidée par des petits-bourgeois couards et tièdes, met en perspective l’acte de tuer. Tuer un pseudo-collabo en 1944 ou tuer un homme quelques mois plus tard, c’est devenir un héros ou un condamné à mort. Deux interprétations d’un même acte, qui scellent l’absurdité de la peine de mort. L’écriture très orale, d’une limpidité dévastatrice, accouche de sentences inoubliables (“Ca doit faire long d’une épaule à l’autre quand il n’y a plus de tête”), dont la simplicité glace le sang. Une oeuvre intense et obstinée.

     

     

    Nous sommes tous des assassins de Jean Meckert

    Editeur : Joëlle Losfeld
    Publication :6/11/2008

     


  • Une nouvelle année pour la Décade de l’imaginaire, aux éditions l’Atalante. Et cette année, les femmes sont à l’honneur. Le principe ? Du 10 au 18 juin 2014, une nouvelle gratuite par jour sera mise à disposition. Sur la période, un ouvrage par auteure sera également disponible à prix « découverte ». Une excellente manière de découvrir ces plumes d’exception, en fantasy, en fantastique, en science-fiction, adulte ou jeunesse.


    Du Space Opera avec Laurence Suhner, en passant par la fantasy de Sylvie Denis ou le Planet Opera jeunesse de Danielle Martinigol, voici l’occasion rêvée de remplir sa liseuse pour les lectures de vacances au soleil.