• Spiritualité : RIEN selon les Celtes

     

    D’abord le néant, le non-être, la mort ; pour les Celtes, le cycle de la vie passait de la mort à la vie, comme état où rien(étymologiquement, le rien qui est la chose au féminin jusqu’au quinzième siècle et qui devient « pas la chose » au masculin.) ne peut être pensé ni mis en mouvement.

     

    Mais pour qu’il y ait un néant puis quelque chose(rien), il faut un commencement et ce ne peut être que le zéro sinon ça existe déjà. Pour avoir un commencement, nous pouvons l’imaginer aussi en ayant une fin. En effet s’il y a une fin, il y a un commencement. Si le commencement est zéro alors la fin est Un à partir du vide originel d’où émane le souffle. Il faut un vide dans le néant pour l’apparition du Un, de la mort à la vie non pas à l’inverse du temps mais où le temps n’existe pas car le temps n’ est pas une substance, c’est un ordre entre les existences, juste après le non existant, le zéro qui transmute entre le zéro-nombre et le zéro-manque, ça manque après que ça n’existe pas et par dénégation où ça existe(l’inconscient.)

     

    Mais l’imaginaire, à partir de la non-existence suppose l’existence par nécessité de l’idée simple et qui compose par la lettre au développement frégéen de la fonction du langage, c’est à dire par raisonnement et composition des caractéres, la pensée par définitions qui ne peut fonctionner que par mémoire donc dans le temps donc non plus entre le zéro et le un mais entre le un et le deux signifiant, au milieu s’installe l’ objet a pour faire circuler les signifiants partout où ça manque, c’est l’énergie qui crée l’espace comme l’ordre des coexistences. La chose ne peut alors y tenir place non seulement parce qu’elle est bouchée par l’objet a mais parce qu’elle ne peut ne pas exister qu’entre zéro et Un c’est à dire hors mémoire. C’est l’idée taoïste du vide du vide qui est parce qu’il y a le souffle.

     

    Alors l’impossible du zéro à Un devient le réel de la suite des nombres qui ne sont ni des êtres, pas même des substances mais où le sujet peut être représenté pour.

    source : livres celtes